Ol. Voutier: Μικροϊστορίες

Προϋπάντηση


En passant devant le golfe de Laconie, où se jette l’Eurotas, qui borde à l’est le pays des Maniates, nous admirions ses hautes montagnes toujours couvertes de neige, et quelques villages qui ne ressemblent à nuls autres au monde par la construction des maisons, tours carrées faites pour servir de défense contre les voleurs. Un spectacle hideux, digne prélude des scènes auxquelles nous allions assister, attira nos regards; un cadavre, la tête tranchée, et dont les oiseaux se disputaient les entrailles, flottait sur les eaux: peut-être ses malheureux avait été arraché du fond de l’Asie, à la voix des ses tyrans’ peut-être ses enfants comptaient les jours de son absence.

Πολιορκία Τριπολιτσάς. Οι μέσα και οι έξω


Plusieurs Turcs, poussés par la faim, sortirent de la ville, et vinrent implorer la pitié du prince. Nous apprîmes d’eux que la misère y était extrême; que les chefs et les soldats avaient encore quelques vivres, mais que le peuple, réduit à l'extrémité , était prêt à se révolter. Les malheureux, pales et décharnés, inspirèrent une pitié générale, et on les envoya dans un village voisin; mais on arrêta que, dès ce moment, on ne recevrait plus aucun des assiégés. Les Spartiates prirent ce jour même position au sud et à portée de fusil de la place. Le lendemain, nous jetâmes quelques bombes, et nous pûmes juger de l’abattement des Turcs, qui ne tirèrent pas un coup de fusil sur nos soldats, accourus en foule sur le revers des batteries. Les juifs firent proposer une forte somme pour sortir de la ville et obtenir la vie sauve : leur offre fut rejetée; tous les trésors du monde ne les eussent pas sauvés de la fureur des Grecs, qui ont encore plus de haine pour eux que pour les Turcs, à cause des traitements indignes que leurs frères ont exercés à Constantinople sur le corps du patriarche. [...] Le 19, une cinquantaine de Turcs, vieillards, femmes ou enfants, sortirent en implorant notre miséricorde. Touché du spectacle de leur misère, j’eus la douce satisfaction de voir les Grecs s'empresser à l’envi de leur porter du pain; mais une nécessité cruelle les força à rentrer dans la ville. Les assiégés demandèrent et obtinrent dans la journée suivante une conférence. A la faveur des pourparlers, ils cherchaient à corrompre Mavromichale, chef des Spartiates. Mais, sommés laconiquement de se rendre ils déclarèrent leur ferme résolution de laisser périr tout le peuple et de se défendre jusqu'à la mort.

Πολιορκία Τριπολιτσάς. Αντεκδίκηση:


A la faveur du brouillard, trois Turcs sortirent de la ville pour gagner Anapli ; ils furent pris par des paysans, qui coupèrent la tête à deux d’entre eux et les firent porter par le troisième. Ils arrivèrent ainsi au camp, et réclamèrent d’Ypsilanti le prix attaché à leur conquête ; celui-ci le leur refusa, disant qu'il n'était dû qu’aux braves qui demeuraient victorieux dans le combat. Les paysans sortirent mécontents; et tandis que le Turc, d'après leur ordre, allait jeter les deux têtes à quelque distance, il tomba percé d’une balle; des furieux allaient l’achever quand on parvint à le leur arracher.¹ Le prince, indigné, ordonna d’ôter les armes au meurtrier, qui s'éloigna plus humilié d’une telle punition que repentant de sa faute. Un grand murmure s'éleva parmi les soldats accourus de toute part. «Quoi! disaient-ils, ôter les armes à un Hellène, lui infliger un châtiment aussi honteux, et pour avoir tué un Turc!... » Le désordre allait croissant et menaçait de devenir sérieux, lorsque l'évêque d’Hélos prit la parole. A cette voix vénérée, le bruit cesse, le tumulte se calme; après un discours touchant, il cite saint Basile qui éloigne de l'église pendant vingt ans celui qui tue un ennemi vaincu, mais déclare très agréable à Dieu le brave immolant quarante ennemies les armes à la main. Il termine en lançant un triple anathème contre quiconque osera révoquer en doute ces vérités. La foule répète trois fois amen et se sépare en silence. (1) Cette action fut provoquée par le fait suivant: Un de nos soldats, qui avait un frère esclave dans la ville, fut reconnu par les assiégés. La férocité turque s’appesantit sur l’innocent, et sa tête apparut au bout d’une pique sur la muraille. Ainsi, ce n'étaient, de part et d’autre, qu’horribles représailles.

Η τουρκάλα αιχμάλωτη Εμινέ:


Une jeune Turque me fut amenée par mes soldats: elle était belle, et la frayeur qu’elle éprouvait à la pensée des maux qui pour une fille de seize ans suivent la captivité dans un pays où l'esclavage des femmes est si odieux, cette frayeur la rendait plus intéressante encore. J’acceptai le présent qu’on m’enfaisait, et, pour la rassurer, j’ordonnai qu’on la mit dans un appartement séparé, ou elle serait traitée avec tous les égards dus à son sexe et à sa position. Cette conduite remplit d'étonnement ma captive, qui me témoigna, par des larmes, sa reconnaissance. Peu de jours s’etaient ecoules, et ma bonté pour elle, et surtout cette retenue si éloignée des moeurs musulmanes m’avait concilie son affection et sa confiance. Je passais quelques moments auprès d’elle, je cherchais à la consoler: séparée de sa mère, elle n’avait que moi pour confident des ses douleurs; elle m’aimait comme un ami, et moi je m’attachais à elle par ce contentement intérieur que ne connaît pas celui qui parcourt ces lignes d’un oeil moqueur. (Une résolution forte que j’avais prise de sauver des ces désordres une jeune vierge, et la nécessité où j'étais de donner à mes soldats l’exemple d’une vertu qu'ils commençaient à oublier, m’interdisaient toute autre espèce d'attachement pour cette jolie esclave). Un jour, je la vis venir à moi la tête baissée, et les yeux pleins de larmes. “Qu’as-tu, lui dis-je, jeune fille? tu pleures? Ne pourras-tu jamais bannir la tristesse? — Ah! j’ai raison de pleurer: ils ont tue ma mere. — Qui te l’a dit? — Elle. — Quand? — Cette nuit. Je l’ai vue, elle m’a parlé, elle m’a dit: Ma fille, vois, les méchants, ils m’ont tuée;” et elle me montrait son cou traverse; une autre blessure déchirait son côté. “Creuse-moi une tombe”, ajoutait-elle. “Et les instruments, ma bonne mere? — Creuse la terre avec tes ongles, ma fille”. Pour calmer cette malheureuse enfant, j’ordonnai que l’on prit de nouvelles informations sur le sort de sa mère. On vint me rapporter qu’une femme avait été trouvée morte, et portant au cou et au flanc des blessures encore saignantes. Je demandai à la triste Emne comment on pourrait reconnaître sa mere. — “Elle portait un caleçon de cette étoffe”. Je me rendis au lieu où était le cadavre; je pris un morceau du caleçon, et le présentant à la jeune fille: “Est-ce ainsi qu'était le vêtement de ta mere? — Oui, c’est lui. Ma mere! vous l’avez trouvée; mais vous l’avez trouvée morte. Malhereuse!” et, rassemblant ses forces, elle s'élança sur moi pour saisir mon poignard. Je m'arrêtai, et, pour la détourner de son funeste dessein, je lui dis qu’en effet on avait des nouvelles de celle qu’elle regrettait si jestement, mais qu’on l’avait renvoyée en Asie. Ce mensonge remena le calme chez cette infortunée. J’avoue que le souvenir de cet événement fait toujours sur mon esprit une impression extraordinaire; je ne crois pas aux révélations nocturnes, et, cependant, le rapport de cette affreuse réalité avec le songe de la jeune Turque me confond encore; il y faut voir au moins un bizarre effet de la fatalité. J’ai la consolation bien douce, en terminant ce triste récit, d'être assuré du bonheur de la pauvre Emne, qu’une famille respectable du Péloponnèse a adoptée.

Διαμάχη:


Je revenais lentement, goûtant à mon aise un air doux et pur, admirant les belles nuances dont le soleil couchant teignait encore le Cythéron et les montagnes de la Mégaride, quand je fus joint par un officier qui accourait m’avertir qu’il s'était élevé, entre mes soldats et ceux du capitaine Panno, une querelle qui menaçait de devenir sérieuse. Quelques coups de fusil avaient été tirés, un des nôtres avait été tué, et ses camarades irrités avaient forcé les agresseurs à s’enfermer dans une maison, où ils les assiégeaient. La nuit approchait et devait ajouter au désordre. Je fis emporter le mort, dont la vue augmentait la fureur des assaillants, et parvins à les éloigner en faisant battre la caisse hors du village. II faut vivre au milieu de semblables troupes pour bien apprécier les avantages de la discipline. Mes soldats n’en avaient encore qu’une légère idée, et sans elle cependant il arrivait de grands malheurs. Le lendemain tout était oublié; je fis défoncer quelques barriques de vin qui avaient été cause de l'événement. Le mort fut enterré sans trouble, après avoir été baisé sur le front par tous ses camarades. C’est une habitude établie en Grèce que cette cérémonie du baiser donné au front du mort par tous ses amis et ses coreligionnaires; cet usage est touchant.

Περιπέτεια με Μανιάτες:


En partant de Malvoisie, nous suivimes quelque temps le chemin par lequel nous étions venus, et primes sur la gauche dans un vallon fertile. J'aperçus une jolie maison entourée d’arbres, où mes guides me dirent que nous devions attendre le lever de la lune. En approchant, je cherchai, au travers de l'obscurité naissante, la cause d’un mouvement brusque de mon cheval: j’avais passé près d’un cadavre; j’en distingai ensuite plusieurs autres, bientôt le sol en était jonché. Un de guides, 13 accouru à mon exclamation, me dit que c'étaient les restes de cent cinquante Turcs. Dans une sortie que fit la garnison de Malvoisie, un jeune Maniate, d’un des premières familles, avait été pris et livré à une mort-cruelle, en présence de ses soldats; ceux-ci, n'écoutant plus alors que leur fureur, s'étaient jetés sur les prisonniers et les avaient massacrés.

Τούρκος ιπποκόμος και διήγηση συμβάντων του Δημητράκη στον Μυστρά:


A mon retour à Mistra, mon hôte me présenta un jeune Turc pour soigner mes chevaux. Son air me plut; je lui dis que si j'étais content, je le renverrais par la suite en Asie: il se jetta à mes pieds plein de joie, et jura qu’il me serait dévoué. Quand il fut sorti, le bon vieillard s’approcha de moi, et me dit: “Maintenant, monsieur, que j’ai exécuté votre ordre , me permettez-vous de vous donner un avis? Gardez-vous bien de mettre auprès de vous une pareille vipère. Je connais plusieurs personnes charitables qui ont donné asile à ces misérables, dans leurs propres maisons, et toutes ont été cruellement récompensées de leur pitié pour cette race féroce et vindicative. Entre mille exemples qui feraient frémir, je ne veux vous citer qu’un seul. Un papas, mon voisin et mon ami, s'était trouvé à la prise de Malvoisie, et avait arraché à la mort un petit Turc de douze ans. Il se conduisit chez lui, et le confondit avec ses enfants. Il voulait lui inspirer peu à peu l’amour de notre sainte religion, et, dans l’espoir de cette bonne oeuvre, il le traitait en tendre père. Plusieurs mois s'écoulèrent ainsi: l’enfant paraissait l’aimer. Un matin, mon ami, suivant sa coutume, était sorti de bonne heure pour la messe: quel spectacle s’offre à lui à son retour! sa femme et ses deux enfants nageaient dans leur sang. Nous accourons aux cris que lui arrache le désespoir, et nous trouvons dans un endroit reculé le jeune Turc, tenant encore le couteau avec lequel il avait fait passer ses victimes du sommeil a la mort! Nous le saisissons: il avoue son crime sans hésiter; et, menace de périr, il s'écrie: Je savais bien que je ne pouvais échapper; mais du mois j’ai tué quelques uns des ces chiens de chrétiens qui nous ont fait tant de mal. Moi-même, ajouta Dimitraki, je ne dois mon salut qu’au plus grand des hasards. Mon frère entendant une nuit du bruit dans la galerie, se leva, et vit un Turc, a notre service, qui cherchait à ouvrir la porte de ma chambre: celui-ci, surpris de sa présence inattendue, ne put trouver d'excuse; nous nous embrassames de le chasser.” Je fus frappé de ces exemples, mais je pensai que les mêmes motifs d’aversion ne pouvaient exister à mon égard comme à celui des Grecs, et je gardai mon palefrenier. Content de lui, et me félicitant chaque jour d'avoir acquis un serviteur zélé, je songeais au moyen de me l’attacher davantage, lorsqu’il s’échappa et passa à l’ennemi avec mon meilleur cheval.

Γλέντι πριν την έφοδο στο Ναύπλιο:


La soirée se passa en chants et en danses. Un neveu de Bouboulina se présenta chez le prince avec plusieurs musiciens, et nous fit entendre les chants du Tyrthée thessalien, bien propres à enflammer l’ardente imagination d’un peuple toujours avide de renommée. Sa musique a je ne sais quoi d’étrange qui plaît au milieu d’hommes armés. Je demandai à l'amphitryon la cause de ce concert; il me dit, avec une sorte de naïveté: «Nous vivons aujourd’hui, savons-nous ce que nous deviendrons demain; jouissons du dernier moment qui nous reste peut-être».

Διήγηση συμβάντων ενός βοσκού στην Αρχαία Κόρινθο:


Je me promenais souvent de ce côté pour échapper aux spectacles de vengeance que m'offrait trop souvent Corinthe. Un vieillard, qui gardait son troupeau près du théâtre me demanda quand Békir-Aga sortirait de la forteresse. Pourquoi? lui dis-je avec un triste pressentiment. — Pour l’attendre au passage, dit le pâtre. — Malheureux! — Ah! mon frère, me dit-il, vous êtes heureux de ne pas connaître les Turcs; il faut purger la terre de cette souillure. Ils offensent Dieu et la nature. Ce Békir-Aga demanda un jour à mon fils du lait pour se désaltérer; ce n'était pas de soif qu’il brûlait, c'était de luxure. Mon fils était beau, pour son malheur; il résiste; Békir saisit son jatagan, et ses vêtements sont déchirés… Le malheureux enfant, exaspéré, lui jette une pierre. Békir le tue. Tout cela ici, sous mes yeux, au milieu de mes brebis». Le vieillard gratta alors la terre du bout de son bâton, et me dit: «Voilà ses ossements».

Προετοιμασία των Ελλήνων πριν την μάχη:


Une cérémonie religieuse vint, comme dans toutes les occasions importantes, augmenter l’enthousiasme de nos soldats. L'évêque d’Athènes, entouré du clergé, officia au milieu de toutes les troupes réunies. C'était un spectacle si touchant, que je ne pouvais me défendre d’une émotion extraordinaire, en voyant ces hommes armés prosternés devant l’humble autel que l’on avait élevé au pied de ces murs, ou, dans quelques heures, la moitié peut-ltre devaient trouver la mort. L'évêque prononça un discours propre à exalter encore leur courage. Ils se séparent après avoir baissé les reliques et orne leur chevelure de feuillages bénits. Cet usage s’est conservé des temps les plus reculés. Quand les Hellènes se préparent au combat, ils se font raser avec soin, mettent du linge blanc, arrangent leur longue chevelure. Qui arriverait dans leur camp avant une bataille croirait voir les Spartiates la veille du combat des Thermopyles.

Μια αιχμάλωτη χιώτισσα, η Μαρία:


Un jeune médecin chiote, apprenant que ses deux soeurs avaient été conduites à Smyrne, et vendues esclaves, faisait des recherches pour les racheter. «Vous savez, me dit-il que j’étais à Corinthe pendant notre malheur; mon père et ma mère ont été massacrés, mes soeurs ont été emmenées en Asie, et ma femme, âgée de seize ans, a pu seule se sauver; après avoir erré plusieurs jours dans les rochers les plus déserts, succombant d’inanition, elle s’étendit dans une grotte sur le bord de la mer, en attendant la mort. Elle fut tirée de son assoupissement par les douleurs de l’enfantement, et la nature put triompher. Mais cet effort acheva de l'accabler, et elle resta sans connaissance. C’est dans cette situation qu’un des bateaux que j’envoyais chaque jour en recherche, abordant par hasard dans cet endroit, la trouva et la sauva par miracle. Elle a quelques diamants qui suffiront, j'espère, à racheter mes soeurs». Je fus assez heureux pour pouvoir y contribuer. Je revis quelque temps après ce médecin, et m’empressai de lui demander quels résultats avaient eus ses démarches. «J’ai retrouvé une de mes soeurs, me dit-il; venez la voir; ne vous refusez pas au témoignage de notre reconnaissance». Je fus frappé de la beauté de cette jeune personne, et regardais avec intérêt sa tête penchée par le malheur; elle me fit voir qu’il lui manquait une main, qui avait été abattue par un monstre, aux violences duquel elle avait voulu se soustraire. «Ma soeur a été plus malheureuse, me dit-elle en soupirant; la nature l’avait douée d’une figure charmante, et le musulman à qui elle échut en partage, appréciant trop le trésor dont il était devenu possesseur pour vouloir s’en séparer, emmena l'infortunée Marie à Smyrne. La, triste et pensive, elle tournait souvent ses yeux baignés de larmes vers les bords qui furent son berceau; et, environnée de l’appareil du luxe, elle ne cessait de soupirer après les jours de son heureuse médiocrité. Le sort qui l’avait accablée lui réservait encore de plus rudes épreuves. Autant qu’elle était belle, elle avait une âme forte et élevée. Sa volonté demeure inflexible devant un maître qui, pour devenir son époux, veut l’obliger à embrasser l’islamisme. Elle déclare qu’elle renoncera à la vie plutôt qu'à la religion de ses pères. Comment supposer dans un enfant, dans une créature faible, isolée, sans défense, une persévérance inébranlable. Ali crut devoir employer les ménagements pour ce qu’il supposait l’effet d’un entêtement passager; mais enfin, lassé de tant de résistance, il signifie à son esclave que le lendemain elle ne reconnaîtra d’autre loi sainte que celle du prophète. Le soleil avait terminé son cours; Marie quitte le jardin, et, suivie de sa compagne, rentre dans la maison avec un visage tranquille, un front serein. Fatmé se réjouit de ce changement, et, la regardant avec tendresse: Je suis contente, lui dit - elle, vous n'êtes plus triste; demain vous serez ma maîtresse; que je serai heureuse avec vous! Marie lui sourit pour toute réponse, et rentre dans son appartement. Un profond silence règne jusqu’aux premiers rayons du jour; mais de quels cris lamentables l’air retentit alors! que de pleurs! quelle confusion horrible! Ali accourt… Marie est étendue sur son lit, les regards attachés au ciel, la pileur de la mort sur le visage: dans son sein est le poignard qu’elle a enfoncé de sa propre main. En vain les femmes qui l’entourent l'appellent par leurs cris, en vain lui prodiguent-elles tous les secours: la malheureuse n’existait plus».

Κατευόδιο:


Au moment de partir de Mistra, je reçus la visite de mon hôte et de sa femme, qui venaient me souhaiter bon voyage et bonheur. Ils me prièrent ensuite d'entrer dans l'appartement de leur fille, âgée de dix-huit ans, aussi belle que modeste. Ils lui dirent quelques mots; elle vint à moi en rougissant, et, avant que je fusse revenu de ma surprise, prit ma main et la baisa. Je ne chercherai pas à dire ce que me fit éprouver un usage si nouveau; j'étais embarrassé et presque honteux. Je partis agité d’un mélange de plaisir et de peine; je sentais toujours cette douce peau, je voyais encore ce joli cou qui me dérobait imparfaitement un sein agité par la pudeur.